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Liberté, Égalité, Fraternité

Des rendez-vous pour réveiller trois mots valises, des sans-culottes aux sans-papiers, et pourquoi pas, inventer ensemble une nouvelle devise ?

En 2019, le texte Cent culottes et sans papiers de Sylvain Levey est au centre du processus de création de la compagnie Le Temps de Vivre qui en en fait un spectacle à jouer partout (cour d’école, cdi, centres sociaux…).

Pour nourrir ce processus de création et l’ancrer dans la réalité du territoire, la compagnie va s’immerger dans le quartier du Petit-Colombes et partage ses réflexions avec des habitants de tous horizons.

Dans les écoles et en dehors, avec les enfants et les familles au sens large (parents, fratries, grands-parents), nous amenons les habitants à se saisir de la devise républicaine pour se l’approprier et mettre en valeur le regard qu’ils portent sur l’éducation, la place de l’enfance, de l’école et la citoyenneté.

En savoir plus sur le spectacle

Avec Rachid Akbal, Claire Ducroz, Yaël Dyens et Bertrand Sallé.
En partenariat avec le Centre social et culturel du Petit-Colombes et la médiathèque de la Marine.

Liberté, Égalité, Fraternité, un projet de la Compagnie Le Temps de Vivre dans le cadre du Contrat de Ville avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France, Ministère de la Culture, le Conseil départemental des Hauts-de-Seine et la Ville de Colombes.

Raconte en famille

Raconte en famille

Au centre social

Quatre rendez-vous pour découvrir le théâtre, jouer avec les mots et raconter les meilleures anecdotes sur le centre. Un moment à partager avec ta mamie, ton père, ton frère, ta cousine ou ta meilleure copine dès 6 ans !

Du mardi 23 au vendredi 26 avril de 10h à 12h au Centre social et culturel du Petit-Colombes (231, rue Jules Ferry). Gratuit sur inscriptions au 01 47 81 24 91 ou sur place.

À la médiathèque

Six rendez-vous pour inventer et raconter des histoires avec l’aide de la conteuse Claire Ducroz. En duo ou en trio, venez partager un moment joyeux et privilégié avec votre enfant dès 6 ans.

Samedis 4, 11, 18 mai et 8, 15 et 22 juin de 16h à 17h30 à la médiathèque de la Marine (155 bd Charles de Gaulle). Gratuit sur inscription au 01 47 60 06 40 ou sur place.

Création d'affiches

Création d’affiche

Du pochoir au collage en passant par la peinture et le dessin, découvrez différentes façons de créer une affiche avec le dessinateur Bertrand Sallé.

Du 29 avril au 3 mai avec les enfants du centre de loisirs du Centre social et culturel du Petit-Colombes.

Les mercredis du 29 mai au 26 juin avec les enfants de l’accueil de loisirs Buffon.

Veillées conte

Veillées conte

Les mamies conteuses se lancent dans les récits d’enfance : contes traditionnels et souvenirs se mêlent pour dire les bonheurs et les afffres de l’enfance.

Vendredi 5 avril à 19h à l’école Simone Veil.
En partenariat avec  l’association des parents d’élèves Veil Activ’.

Mercredi 22 mai à 15h à l’accueil de loisirs Buffon.
En partenariat avec le Service enfance de la Ville de Colombes.

Fête des mots en commun

Fête des mots en commun

temps fort final

Conteurs, comédiens, dessinateurs s’emparent des trois mots de la devise nationale (Liberté, Égalité, Fraternité) pour leur offrir de nouvelles couleurs. Après avoir rencontré les habitants du Petit-Colombes, dans les écoles, à la médiathèque ou au centre social, ils ont inventé histoires et pochoirs, collages et messages, souvenirs et perspectives. Venez partager leurs trouvailles à l’occasion de la « Fête des mots en commun », temps fort de cette aventure citoyenne.

Samedi 29 juin toute la journée à la médiathèque de la Marine (155 Bd Charles de Gaulle) et autour.
Entrée libre, tout public dès 6 ans.

Objets perdus, objets libres

Atelier d’écriture

Après la lecture du texte, Claire Ducroz, l’intervenante, a invité chaque élève à inventer une histoire à partir du vêtement oublié de son choix. Chaque atelier permet de progresser dans la production du texte, à partir de jeux d’écriture déclencheurs. Après avoir écrit les textes, les élèves les ont joués.

En partenariat avec les collèges Jean-Baptiste Clément à Colombes et Guy Môquet à Gennevilliers dans le cadre d’Eteignez vos portables, dispositif du Département des Hauts-de-Seine en 2018-2019 et 2019-2020.

 

Découvrir les textes

Une clé

Une clef

Qui se perd dans la cour

Une clef qui brille et maligne

Une clef qui vole à chaque heure de colle

Pourquoi autant de mal

À cette clef qui n’a rien demander ?

L’enfant doit y pleurer

Cet enfant à la recherche de ses clefs

L’enfant trouve des rats

Mange des mangas

L’enfant retrouve ses clefs dans un paquet

Plein d’araignées

L’enfant met sa main

Et se fait piquer

L’araignée crie

Et l’enfant se fait enlever

Une fois emprisonné

L’enfant essaye de s’échapper

Il trouve une clef

Ouvre la porte

Et se retrouve dehors

Avenue d’Orgemont

L’enfant reçoit un appel sur son téléphone

Répond, et sa mère lui dit : – C’est normal de retrouver les clefs dehors,

Rentre à la maison

Dépêche-toi !

Un bonnet blanc

Un bonnet blanc

Posé sur le sol

sûrement abandonné

car c’est l’été

Le propriétaire viendra-t-il

le reprendre

en hiver.

C’est ce qu’on verra

Espérons que personne

d’autre

ne le prenne

car au toucher

la laine est

vraiment douce

et agréable

Ça nous rapporte

de la

douceur

Nous sommes plus

protégés des autres

qui embêtent

Ils sont

grands

forts

très forts

Ils entendent mal

Ils sentent mauvais

la sueur et la moquerie

Il se demande

comment

il va s’en sortir

L’enfant se dit

qu’il devait avoir du courage

et affronter les ennemis

arrive un jour

avant l’hiver

ce dernier va voir

les plus grands

Face à face le jeune

garçon

demande gentiment : « pouvez-vous me rendre mon bonnet s’il vous plait ? »

Mais les

méchants rigolent

Le petit garçon s’énerve

et lance des menaces

Mais ils ne veulent pas

Alors il pleure longtemps

Le surveillant arrive et

le voit pleurer.

C’était le surveillant le plus sévère. Il fut bouleversé

et aide le petit à récupérer son bonnet. Il crie sur les grands :

– Rendez-lui son bonnet ou je vous réduis en poussière !

– Ahahahahaha

– Ce n’est pas drôle, ça commence vraiment à m’énerver.

Un des grands dit :

– Venez, on lui rend, j’ai pas envie d’être en poussière.

– Tu es sérieux là, tu nous trahi beaucoup

– Tu as raison d’avoir fait ce choix puis le surveillant dit en criant très fort : Donnez lui son bonnet !

Les grands dirent en bégayant : « D’accord, tiens ! »

Une écharpe

Dans la cour du collège, il y a toujours du monde, plein de gens qui bougent, des dangers publics et égoïstes, nous vivons dans un monde égoïste. Mais une belle écharpe abandonnée qui traîne près des casiers rouges. Une jolie écharpe verte et noire. Bon je la ramasse et je le fourre dans mon sac. En classe, je ne pense pas à cette écharpe, à la récréation non plus.

Je rentre chez moi, je vide mon sac, et j’y repense. Je la pose sur mon bureau. Le lendemain, quand je pars pour le collège, j’oublie de la prendre. J’ai beau fouillé dans mon sac, c’est le bazar, mais je ne trouve rien. Le lendemain, je ne l’oublie pas cette fois et j’essaye de retrouver son propriétaire.

De son côté, le propriétaire de l’écharpe essaye de la retrouver. Où est mon écharpe ? Ça fait des jours que je la cherche. Je ne trouve pas, je suis désespéré, quelqu’un l’a sûrement ramassée.

Il faut que je la retrouve. De mon côté, pour retrouver au plus vite le propriétaire, je mets l’écharpe autour du cou.

Je fais le tour de la cour.

– Mais c’est mon écharpe, je me suis dit dans ma tête. Cette petite fille l’a volé. je fonce sans hésiter. C’est mon écharpe, voleuse ! Tu l’as volée !

– Mais non, je l’ai trouvée et je l’ai mise autour de mon cou pour retrouver son propriétaire.

 

Un collier

Un collier a réussi à tomber. Personne ne sait pas si c’était fait exprès.

Une personne l’a ramassé puis ensuite l’a gardé.

Sans vraiment se dire.

Est-ce qu’il appartient à quelqu’un ?

Mon beau collier de perle blanche avec mes initiales gravées sur une plaque dorée du collier « M.B. ».

Un jour d’hiver, quand les plantes et les arbres quant à eux n’étaient plus verts.

Le collier qu’on m’a légué.

15 mai 2013 à la cantine 12h43 journée spaghettis

Mes amis avec moi : Stéphanie, Tony et Gaspard.

Peut-être l’ai-je égaré.

Peut-être me l’a-t-on volé ?

Je me remémore tous les instants passés avec mon collier.

Et là je me souviens de la journée à la piscine, c’était le jour exact où mon collier avait été égaré.

Donc je me suis remémoré toute la journée à la piscine dans ma tête. Et je me souviens de l’avoir posé dans le vestiaire des filles.

Et pouf !… Plus jamais retrouver.

Ah oui. Stéphanie, c’est la seule personne qui était à côté de moi. Elle alla questionner Stéphanie, qui lui dit qu’elle l’avait donné à Gaspard.

– Ah oui, le collier, malheureusement, je l’ai perdu.

Marie, désespéré, interrogea toute l’école sans exception.

– Personne n’a vu, ce maudit collier !

Soudain une réponse :

– J’ai vu quelqu’un avec ton collier.

– Ah bon ? c’est vrai ? Dis-moi qui c’est. Je ferais tout ce que tu veux.

– Vraiment tout ce que je veux ? D’accord. Je veux…

– Attend, pas tout tout tout quand même.

– D’accord, je serai raisonnable. Je veux deux euros pour m’acheter une sucette à la fin des cours.

– Marché conclu.

– Elle répond au nom de B… M… Elle est en classe de quatrième I.

– Non, c’est la classe à côté de la mienne. J’ai cru que ça ne servirait à rien de les questionner car je les vois tous les jours.

Quand M… est allée voir B…, celle-ci refusa catégoriquement de lui rendre.

M… passa toute la nuit à chercher une solution. Elle a pensé à le voler, à dire à toute l’école qu’elle avait des poux, à lui dire ses quatre vérités en face… Ce collier n’est pas qu’un simple accessoire de mode, Il lui tenait à cœur.

C’est ma grand-mère, Alice, qui me l’avait donné avant de se faire opérer et qu’elle ne devienne sourde et aveugle. Tout le monde me disait : « c’est triste, mais même si demain elle quitte ce monde, dis-toi qu’elle a tout fait. Donc, n’aie pas peur de ce qui va se passer. » Mais oui. Je lui dirai ça.

Un manteau

Un manteau

Un manteau

noir a été

retrouvé

dans

la cour

le

manteau

est

à

Youssef

à

l’intérieur

On y trouve

des clefs

Il est en

tissu et en mousse

un

manteau Nike

humide

par la pluie de l’heure précédente

laissé dans la cour

parce que

Youssef et ses copains jouaient au foot

– Le gardien n’est pas dans ses buts !

– ok !

– Oui buuuuuuuuuuuuuuut !

– Allez, allez, ce n’est pas fini. On peut égaliser !

(Coup de sifflet)

– La passe, je suis démarqué !

– Oui, je t’ai vu !

– Allez, pressez le porteur de balle

– Je vais essayer de tirer. Il reste 40 secondes

Ouiiiii ! Je viens de marquer mon premier but.

(Coup de sifflet)

– La passe, vite, vite

– Attends

– Il reste 30 secondes, allez !

– Ca arrive

– J’ai intercepté la balle, vite.

(Coup de sifflet final)

Deux pages de carnet

Deux pages de carnet

Travail et discipline

Des signatures

Des points d’exclamations

4/20

00/20

Un double zéro ?

J’étais pas là, j’avais pas appris

Deux pages arrachées

Les bords arrondis

10h00 dans la cour

Deux pages salies

Des traces de pieds

De l’eau

L’écriture se désintègre, s’efface

Il sent la pluie, sinon rien

C’est mouillé

Son propriétaire l’a jeté

Pour ne pas être grondé

Il est un petit peu triste

Car il a fait quelque chose qu’il n’a pas

Le droit de faire.

Il est aussi joyeux parce qu’il ne va pas se

Faire gronder par ses parents.

Il n’a pas peur.

Les surveillants trouvent les deux pages arrachées

Ils regardent dans tous les carnets de l’école

Ils trouvent le coupable. C’est celui qui a les

Pages arrachées. Il aurait pu acheter un autre

Carnet.

Le coupable va être collé.

Il est énervé. Il n’avait pas pensé qu’il se ferait coller.

Un sac vide

Le sac vide est de couleur bleu clair et de forme ovale qui est de la marque East Pack. Dès que nous nous rapprochons du sac, le sac fait un bruit d’alarme. Le sac sent « le tout neuf ». Dès que nous touchons ce sac vide, le sac vibre.

La propriétaire s’appelle S… qui aime jouer avec sa meilleure amie qui s’appelle G… Puis un jour, les deux meilleures amies se voient pour jouer à chat. Du coup, S… a laissé son sac par terre pour jouer mais quand elle est rentrée chez elle, sa mère a remarqué qu’elle n’avait pas son sac sur elle. Puis sa mère demande : « Où est ton sac ? En lui criant dessus. Puis la fille répond : « Ah mince. je l’ai oublié au parc ! » La mère lui répond : « Mais va le chercher ! » (d’un air énervé). Quand S… repartit au part, le sac ne se trouve plus à son endroit où elle l’avait laissé. Puis S… rentre à son tour chez elle en pleurs. Dès qu’elle rentre : « Maman, je ne l’ai plus retrouvé alors qu’il y avait mon téléphone dedans ». Puis la mère répond : « Oh ! Bah va le prendre le téléphone fixe et appelle dessus. » Sara appelle et une personne répond : « Ah, S…, c’est toi ?

– Ah, c’est G…. ?

– Oui, c’est moi. Je te ramène tout de suite ton sac et ton téléphone.

– Yessssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss

ssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss…

Pendant ce temps-là, G… s’est endormi et le téléphone s’est éteint car il n’avait plus de batterie. G… est chez sa tante alors S… ne peut pas y aller car elle ne connaît pas le chemin.

S… attend, attend, attend, attend, attend, et attend encore.

S… s’endort et fait un cauchemar : que le monde entier lui demande son numéro. Puis, il y a 354 000 miroirs qui affichent son numéro puis S… se réveille traumatisée. Elle entend une sonnerie de porte, elle va ouvrir puis voit son téléphone et son sac devant la porte.

Un journal

Un journal abandonné

Dans une rue très bien caché

Où l’odeur n’est pas bien gâté

Un journal agréable à toucher

Jusqu’à vous faire rêver.

Le propriétaire était un peu pommé

Avec un fils assez agité

Qui ne pouvait s’empêcher de tout découper

La forme du journal ne contenait pas plus

D’originalité

Qu’un dinosaure découpé dans une

Feuille en papier.

La dispute a entraîné

La perte du journal tout découpé.

Ils sont désorientés;

Ils n’ont pas de télé,

Ni de quoi s’occuper,

Ils ne peuvent plus s’informer.

Ces personnes sont assez âgées

Pour pouvoir tout oublier

Et ne plus se parler.

Oooh, quel froideur, ce matin !

– Ca ne se dit pas, froideur !

– Oh que si !

– Je te dis que non !

– Attention, tu vas faire tomber le journal !

– Tu parles de ton journal tout découpé ?!

– Et à ton avis, qui l’a découpé ? (L’homme pointe sa cane vers son fils).

– Ce n’est pas de ma faute, pauvre crouton !!

– Non, c’est T… ! Il m’a appris à utiliser un ciseau ! Tu devrais essayer ! En plus il me l’a appris alors qu’il était puni !

– Quel horreur ! Il a désobéi à ses parents ?

– Oui, tu as vu, il est courageux !

– Et tu l’encourages ? (hausse le ton)

– Non, non, je rigole.

– Pauvre fou ! Tu vas être puni.

– Me punir ? J’ai 67 ans. Je clame mon indépendance !

Une trousse

Une trousse bleue

Abandonnée par son propriétaire en le faisant tomber

Une trousse avec des fleurs

Qui est toute douce à fourrure

Cette trousse contenait

Un stylo bleu

Et une colle

Cette trousse avait une odeur

Elle sentait les fleurs et la fraicheur

Du printemps qui arrivait

 

Sa propriétaire était chagrinée

D’avoir perdu sa trousse

Car elle lui donnait de la joie et de la bonne

Humeur

Ses cheveux blonds reflétaient la lumière

Et ses yeux verts faisaient penser à la mer

 

Cette trousse était un cadeau de sa mère,

Qui lui avait offert avant de mourir.

En sortant de l’école, en courant,

Elle fit tomber sa trousse sur le trottoir sans

S’en apercevoir.

Pour aller voir sa mère au cimetière.

– Cette trousse était le seul cadeau de ma mère avant de mourir.

– Cette trousse, ce n’est pas un simple cadeau

– Cette trousse, c’est sentimental.

– Une trousse ?

– Pourquoi ?

– Je ne sais pas et je ne le saurais jamais

– Bleue ? Pourquoi pas noire ?

– Douce ? Pourquoi pas rugueuse ?

– Des fleurs ? Pourquoi pas des chats ?

– Pourquoi ?

Cette question me trottait dans la tête.

– Pourquoi ?

– Pourquoi ma mère ?

Une photo de famille

Une photo de famille

Perdue ? Oubliée ?

Une photo de famille

Oubliée

Retrouvée puis ramassée

Une enquête ?

Oui, je la ferais…

Vais-je la résoudre ?

Retrouver à qui elle appartient

Une photo de famille qui sent…

Qui sent une légère odeur de parfum

Du parfum à la rose

Où l’on voit quatre personnes

Quatre personnes d’une même famille

Soudée, heureuse d’être ensemble

J’ai l’impression qu’elle est vieille

Tellement vieille qu’elle s’effrite

Elle est rugueuse

Froissée d’un coup de colère

Et

Relissée d’une bonne résolution

Une photo de famille

Oubliée

Retrouvée puis ramassée

Une enquête

Oui, je la ferais…

Vais-je la résoudre ?

Retrouver à qui elle appartient

Ça, je ne le sais pas !

Un compas

Un compas

Rouge

Avec une mine rose

Qui ressemblait à du sang

Abandonné par celui qui l’utilisait

Il y a une vis sur le compas

Il est visqueux

Je touche la pointe et de la couleur rouge se propage sur mes doigts

Il y a une étiquette. Écrit J…

Abandonnée par J… qui faisait des bêtises

Fait des croches pattes dans les escaliers

Met des punaises sur la chaise de la prof

Frappe des personnes pour rien

Mais un jour les bêtises se sont arrêtées

Il a été dénoncé

C’est T… car J… a fait un croche patte à L…

J… veut se venger

Les deux se regardent

T… avait un sourire

J… le pousse

  1. le repousse

Regard provocateur

Regard haineux

J… l’attrape par sa veste

Le compas tombe

J… part en courant

Se réfugier

Quelques minutes plus tard

Il est sorti

Tout le monde vient regarder T…

Il s’est évanoui et le gardien est venu pour regarder

J… sort de l’école et part chez lui.

Bonjour, je m’appelle J… J’ai treize ans, je suis arrêté la première fois à cause d’une histoire de compas, je l’ai pointé car il m’a dénoncé. Juste parce que je lui ai fait un croche-patte. C’était juste ça. J’étais énervé. C’est son regard de travers qui m’a ÉNERVÉ.

Car je voulais lui parler, lui demander pourquoi il m’avait dénoncé, il m’a regardé de travers, il voulait faire le gros dur, j’ai pris mon compas, je voulais prendre mon compas, il y a eu un mouvement de foule et T… est tombé vers moi.

Un chapeau melon

Un chapeau melon noir, avec un air menaçant

Perdu à cause de la force du vent

Quel désespoir de ne point pouvoir le voir de plus près

Car sa couleur sombre et sa forme arrondie

Donne envie de faire connaissance avec lui

Aujourd’hui, c’est l’hiver, il a perdu son père

Mais il retrouve le sourire grâce à sa mère

Sa mère, et son tissu rose

Son physique d’écharpe rose

Ne voyait que la vie en rose

Son père était son propriétaire

Ne croyant qu’il était immortel

Le jour de mardi gras

Celui-là

S’habilla

En Charlie Chaplin

Telle est la vie, telle est l’histoire

Du chapeau sombre et noir

– Oh, quel joli costume et ce chapeau fait de plumes

Je l’aime tant, il est très tentant

– Oh, arrête, tu me fais rosir. Toi aussi, je t’aime avec ta ceinture autour du front.

Comment t’appelles-tu ?

– Je me nomme chapeau de Cow Boy, et toi ?

– Chapeau melon

Et après cette rencontre, les chapeaux melon et cow boy sont devenus amis pour la vie. Avec leurs multitudes de points communs et la bonne sympathie entre leurs propriétaires, ils n’arrivent plus à se séparer.

Charlie (marche en pingouin) : Oh ! J’adore le mardi gras, mais je commence à avoir froid à la tête (touche sa tête, commence à crier) Non mon chapeau ! Je l’ai perdu !!!

Peter : Pas de chance. Moi, je n’en ai pas besoin. J’ai juste une cagoule rouge et noir, telle une araignée.

Charlie : C’est bon, l’homme-araignée. Aide-moi s’il te plait.

Peter : Désolé, je ne peux rien pour toi.

Luke (accent américain) : Oh ! No, j’ai perdu mon chapeau.

Charlie : Oh ! Regarde. Un gars qui a la même problème que moi.

Un stylo

Un stylo

Argenté

Un crime

Qui est l’auteur de ce crime ?

Serait-ce le stylo ?

Un goût amer

Le stylo laissé

Là, en plein milieu de la

Classe…

Pourquoi ce crime ?

Le stylo a voulu le

TUER pour une vengeance !

Ou bien par simple

PLAISIR… J’ai vu ce

Crime, en DIRECT !!!

C’était horrible…

Le stylo avait quatre couleurs ;

Rouge comme le sang,

Bleu comme le ciel,

Noir comme le néant,

Et vert comme la salade…

Il était différent des autres

Stylos…

Je m’approche du stylo,

Puis je sens une odeur

Très dérangeante…

Puis je regarde le cadavre,

Mais ce cadavre c’était

MOI !!!

J’étais balafrée…

J’avais du ROUGE

Du BLEU

Du NOIR

Et du vert…

Il m’avait laissé blessée avec

Toutes ses couleurs…

Malheureusement, je n’étais

Plus en état de bouger,

Après tout, je n’étais qu’une

Simple feuille de contrôle qui

Avait été marquée d’un 6/20…

6/20 ? Je mérite vraiment cette

Note ? C’est pitoyable !

JE NE MÉRITE PAS

CETTE NOTE !!!

Je souffre et je suis énervée,

La pire des sensations…

  • 6/20, ma mère va me tuer. Il faut que j’imite la signature de ma mère. Sinon chuiii maaaaaal.

Attends, attends, attends. Ça veut dire que moi, Nael, j’ai eu 6/20 !!! Pfff vieux prof ! Tiens, voilà ce que j’en fais de ton 6/20 !!! Il balafre la feuille notée.

Tieeeens un peu de bleu !

Tiens un peu de rouge aussi !

J’ai aussi du veeeeeert !

Eeeeet pouur finir du noiiiiir !

Un gant

Un gant gris

Ce gant gris

Perdu à jamais

Nous ne le savons pas

Un gant gris tactique pour le téléphone

Qui sent l’odeur de billets

Un gant qui a volé

Un gant dans une rue

Un gant devant une banque

Un jour, à quinze ans, il chute, il tombe dedans

Sa mère étant malade

Son frère étant mort

Il n’a pas pris conscience de ce qu’il faisait

Ensuite, il est tombé

Trois ans après, il l’a regretté

Ayant un vieux CV

Ne trouvant pas de métier

Il décida de commencer à cambrioler

Pour essayer de se sauver.

Un collier

Un collier

Tellement beau

Qui brille dans la

Nuit

Celui qui sent l’odeur

Du parfum,

Celui de son propriétaire

Qui fait un tel joli bruit

A entendre

Qui

Ressemble à deux perles

Minuscules

Mignonnes

Qui ne sent guère la

Peur

Et

L’angoisse de son propriétaire

Mais avec

Le courage laissé par

C… en

Cadeau à

Son ami qui pour

Elle est

Bien plus

Qu’un ami

En

Espérant

Qu’il le retrouve

Avant quelqu’un

D’autre

  • Whaoo, ce

Collier

Est tellement

Beau !

Je ne

Voit aucun inconvénient

A le prendre

D’autant plus

Que son

Propriétaire

N’est pas là !

C… vint à la cantine

Voir si son cadeau a

Bien été ramassé

  • Il l’a peut-être ramassé,

Ou pas ?

De toute façon, je le

Saurai demain

Mais ce n’est pas lui

qui l’a trouvé ?

  • Si c’est lui, il ne pourra

pas savoir qui

lui a offert ?

Il y a tellement de possibilités

Elle sortit du collège

Mais

A son visage on peut

Lire l’inquiétude

  • Quelque chose ne va pas

Ma chérie ?

  • Ah, pardon,

Non, tout va bien.

Elles rentrent en parlant de l’école.

Dès qu’elle rentre,

Elle courut dans sa chambre,

Allume son téléphone, et

Lui écrit un message

(commence à taper sur son téléphone)

Une conversation s’engage.

  • Alors ?
  • Quoi alors ?
  • Ta journée, rien de spécial ?

Soudain, elle entend

Des pas en direction

De sa chambre

Elle pose le téléphone

Prend son sac, l’ouvre, sort

Des cahiers et se met à

Travailler

  • Ma grande ?
  • Hmmm, oui, maman ?
  • Le dîner est prêt, tu viens ?
  • Oui, attend, je range juste mes affaires
  • Ok, on t’attend, mais fais vite !

Le matin, pendant la récré, elle est

Allée voir S…, la dame

De la cantine.

  • Salut S…
  • Salut C…, ça va ?
  • Oui, mais est-ce que je

Peux te poser une

Question ?

  • Vas-y
  • Qui est-ce qui a ramassé

Mon collier ?

  • Oui, c’est M…
  • Ok, merci.

Elle alla voir M…

  • M…
  • Sorry, mais ça c’est mon collier.
  • Oui, bien sûr, vas-y, va-t-en

Sale enfant ! celui-ci,

Il est à moi et ne rêve pas le voir sur toi !

  • Mais…
  • N’argumente pas.

 

Une bague

Une bague

Un contour en argent

Et un diamant

Gros comme un ongle

Et gros comme un taille crayon

Quand on le fait tomber, ça résonne

Et dès qu’on le touche on ressent de la force

Ça sent la pizza et les frites

On mange quoi à la cantine ?

Euh bon revenons à la bague

La bague est douce et lisse

C… il est beau, il s’habille bien, il est populaire

Tout le monde veut être comme lui.

  • Parfois, C…, il fait trop le mec. Les filles, je sais pas comment elles font pour l’aimer.

Quand elle a perdu sa bague, il a tout perdu, ses amis, sa femme, tout le monde. Quand il sort de chez lui, il a aperçu quelqu’un avec sa bague. Il cria :

  • EH ! OH ! C’est ma bague que tu portes.

Le monsieur se tourna vers lui, et marcha tranquillement comme s’il n’existait pas.

  • EH ! OH ! Tu m’entends, je suis là. Vous me voyez ?

Personne ne le voyait.

Un prof

Un prof

Assis

À son bureau

  • Je me prends un café ?
  • Oui, bien sûr !
  • Gâteaux ?
  • Ok, oui.
  • J’allume la télé ?
  • Non, il faut que

je me concentre !

  • Musique ou pas ?
  • Oooh oui mhhh pourquoi pas !…
  • En fait, non.
  • Hummm si…
  • Non, non, non.
  • Bon, la copie de Naël. (Un temps, un temps long). 16/20. Voilà qui n’est pas mal du tout.

 

Premier couplet

Une bague

Un contour en argent

Et un diamant

Gros comme un ongle

Et gros comme un taille crayon

Quand on le fait tomber, ça résonne

Et dès qu’on le touche on ressent de la force

Ça sent la pizza et les frites

On mange quoi à la cantine ?

Euh bon revenons à la bague

La bague est douce et lisse

 

Deuxième couplet

Homme moderne très dans les affaires

Qui concernent les bijoux

Il passe à côté du collège

Il s’est perdu et demande son chemin

Et sa bague il ne s’est pas rendu compte que

Sa bague est tombée

Il s’appelle Sébastien

Il ressent de la tristesse

Et de la colère

Pourquoi j’ai perdu ma bague ?

Une voix grave et en colère

Il ne la retrouvera jamais car si on perd une chose dans la cour, on ne la retrouve jamais car la dame de la loge garde tout pour elle.

Elle dit à chaque fois (au ralenti) : Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah

J’ai tous les objets perdus de la cour !

Sébastien, son voisin, l’avait entendu. Enervé, il prend son manteau et ses chaussures.

 

Troisième couplet

Il est parti. Puis cinq minutes de marche.

Il est arrivé devant chez elle, il sonne, elle ouvre.

  • Bonjour
  • Rendez-moi ma bague
  • De quelle bague parlez-vous ?
  • Vous savez très bien de quelle bague je parle.
  • Dis donc, vous m’agacez.

Tout d’un coup, elle claque la porte.

  • Vous ouvrez cette porte sinon j’appelle la police.

 

Quatrième couplet

  • Non, c’est bon, tenez votre bague ! Mais n’appelez pas la police.

Elle glisse la bague sous la porte.

  • Très bien, je vais partir car j’ai pris la bague et je ne veux pas appeler la police.

Tout d’un coup, un agent de police arrive et dit :

  • Arrêtez-vous, Sébastien, c’est une bague volée !

Sébastien part en courant.

 

Atelier théâtre

Toujours en s’inspirant du texte Cent culottes et sans papiers de Sylvain Levey, la comédienne Claire Ducroz, a cette fois-ci axé ses ateliers sur la mise en jeu, l’interprétation d’une situation donnée. Ainsi à partir d’un objet choisi, les participants imaginaient une situation à raconter, mimer ou jouer.

En partenariat avec le CITL des Voies du bois à Colombes et l’ESAT Le Castel à Gennevilliers dans le cadre d’Eteignez vos portables, dispositif du Département des Hauts-de-Seine en 2018-2019 et 2019-2020.