Dis-moi ta fureur, je te dirai en quoi tu crois
Partage du processus de création des Contrées sauvages
Un projet de la compagnie Le Temps de Vivre en partenariat avec la scène nationale de l’Essonne Agora-Desnos et le lycée professionnel Baudelaire dans le cadre d’une convention régionale d’éducation artistique et culturelle dite aide « CREAC ».
La parole qui me porte / Est l’intacte parole / Elle ignore la gloire / De la décrépitude / La parole qui me porte / Est l’abrupte parole / Elle ignore le faste / De la sérénité / La parole qui me porte / Est l’obscure parole / Dans ses eaux profondes / Ma lumière se noie / La parole qui me porte / Est la dure parole / Elle exige de moi / L’entière soumission / La parole qui me porte / Est une houle de fond / C’est une haute parole / Sans frontière et sans nom / La parole qui me porte / Me soulève avec rage
Paul Valet – Soleil d’insoumission
Année 1 – la seconde
Après une première année consacrée à la colère et aux discriminations à partir du poème de Paul Valet « Je dis non », la seconde année constitue une progression suivant les étapes de la colère : être contre, être enragé puis trouver l’apaisement et l’espoir. Toujours en prenant appui sur Paul Valet, cette fois sur le poème « La parole qui me porte », les élèves sont amenés – à l’aide d’une chorégraphe et d’un auteur – à construire un discours adressé et mouvementé : où résident leurs espoirs ? de quoi veulent-ils être les porte-paroles ?
Année 2 – la première
Après avoir jeté leur colère sur le papier à la manière de Paul Valet dans le poème « Je dis non », 60 élèves de seconde ont inventé avec Rachid Akbal et Pauline Tremblay des rituels collectifs de prise de parole. A la suite d’une semaine en immersion au théâtre, ils livrent le fruit de cette joute contée et dansée sur le thème des inégalités.